La philosophie est à proprement parler le mal du pays. Le désir d’être partout chez soi.
Novalis

© François Goudier

Comme le philosophe et poète Novalis, j’ai dû commencer par avoir le mal du pays pour me passionner très tôt pour la philosophie… Et étudier de nombreuses années sur les bancs de l’Université.

Philosophe de formation, j’ai retiré de la philosophie, non pas un métier, mais une certaine aptitude au questionnement et une vive passion pour la connaissance.

Elle m’a permis de franchir le milieu fermé des éditeurs et d’exercer pendant plusieurs années dans le monde des livres, défendre des textes, promouvoir des auteurs.
Puis ce désir d’être partout chez soi persistait, j’aspirais à autre chose, aider autrui, créer autrement…

L’aventure analytique a alors démarré pour moi avec un travail personnel en profondeur, individuel, tout d’abord, puis en groupe. Parallèlement, je me suis formé à l’accompagnement individuel et collectif en entreprise (coaching) et aux relations interpersonnelles. J’ai eu le plaisir d’accompagner des auteurs dans la réalisation et la rédaction d’ouvrages de vulgarisation scientifique en tant que coach littéraire. Un pas de plus vers l’humain, un premier niveau de relation d’aide…

J’ai très vite réalisé que tout ce chemin m’amenait directement au cœur de cette relation unique qu’est la relation psychothérapeutique… J’ai ainsi décidé de me former pour exercer ce beau métier de psychanalyste intégratif et de poursuivre des recherches universitaires en psychosomatique à la Faculté de Médecine, conscient plus que jamais de ce corps que nous sommes et qui devient parfois bavard…

Aujourd’hui, mon quotidien est partagé entre mes patients que je reçois en individuel et/ou en groupe et mes diverses activités au sein des organismes professionnels comme l’AFFOP dont je suis trésorier et la Société Française de Psychanalyse intégrative dont je suis trésorier adjoint. J’enseigne par ailleurs la psychopathologie et la philosophie au CIFPR, à Paris. Mes recherches s’orientent particulièrement sur ce que j’ai nommé la « relation d’exception » dans le travail avec les personnes psychotiques et sur la question de l’authenticité et du narcissisme moral dans les champs philosophique, psychanalytique et phénoménologique.

Ce qui a été, j’en suis heureux, ce qui est me plaît, ce qui vient me convient.
Blanchot

© François Goudier