La psychanalyse intégrative accorde à la dimension relationnelle une place qu’elle n’avait sans doute pas occupée jusqu’à elle.

Ma spécificité

J’exerce en tant que psychopraticien relationnel et je pratique, en tant qu’approches ou méthodes, aussi bien la psychanalyse intégrative® (incluant la psychothérapie relationnelle et la thérapie psychocorporelle et émotionnelle) que la psychosomatique intégrative®. Je reçois mes patients (adultes et adolescents) en séances individuelles, en thérapie de couple et en groupe.

A ce titre, mon devoir de thérapeute consiste à accueillir les mouvements et changements de la personne, en restant ouvert aux imprévus et aux surprises du cheminement sans promettre de résultat. Certaines évolutions pourraient être interprétées en termes d’aménagements de symptômes ou de guérison, mais il m’importe de me tenir à distance de la seule lecture normative ou psychopathologique : aucune personne n’est réductible à un diagnostic psychopathologique ni à une étiquette « prête-à-porter ».

Psychiatre, psychologue, psychothérapeute, psychanalyste, psychopraticien…

Nombreux et souvent méconnus quant à leurs significations respectives, ces termes en « Psy… » recouvrent la pratique de disciplines et techniques différentes mais toutes orientées vers le même but : soulager et soigner la Psyché (« âme » en grec)… Alors, comment s’y retrouver et comment choisir le « psy » qui vous convient et saura vous apporter, par son écoute, son savoir-être et son savoir-faire, l’aide dont vous avez besoin ?

Un psychiatre est un médecin dont le savoir précieux sert à soulager le malade en lui prescrivant un traitement médicamenteux adapté à sa souffrance. Il est bien souvent utile de le consulter pour une pathologie lourde. Il peut, s’il a été formé à une ou plusieurs approches psychothérapiques en dehors de son cursus universitaire en médecine, proposer au patient qui le consulte un suivi en psychothérapie sur plusieurs séances, selon la méthode ou la technique qu’il aura apprise en complément de ses études de médecine. Sinon, il adressera généralement son patient à une consoeur psychologue ou un confrère psychanalyste, par exemple, en complément des consultations médicales qu’il assurera lui-même pour le suivi du traitement médicamenteux prescrit au patient.

Un psychologue est une personne dont le parcours universitaire lui permet d’apporter un soutien psychologique de qualité (dans différents cadres comme ceux du travail, de la famille, des CMP, etc.) et de préconiser telle ou telle thérapie adaptée à la situation du patient. A l’instar du psychiatre, il peut, s’il a été formé à une ou plusieurs approches psychothérapiques en dehors de son cursus universitaire, proposer au patient qui le consulte un suivi en psychothérapie sur plusieurs séances.

Le titre de psychothérapeute n’a pas valeur de qualification professionnelle : il indique une compétence que peuvent revendiquer divers professionnels. En France, ce titre est protégé depuis 2004 et est délivré aux personnes qui auront effectué un certain nombre d’heures de formation qui valideront principalement des compétences en psychopathologie, mais non à la pratique d’une méthode ou plusieurs méthodes psychothérapiques. Il s’agit donc d’un savoir, non véritablement d’un savoir-faire.

Cependant, pour exercer ces deux métiers de psychothérapeutes « de l’âme », le psychiatre comme le psychologue n’est pas tenu d’avoir effectué un travail approfondi sur soi-même (psychanalyse ou thérapie analytique et corporelle par exemple), ce qui n’est pas sans remettre en question la capacité dudit psychothérapeute à gérer ses propres difficultés et conflits.

À l’inverse, un psychopraticien (qu’il soit psychanalyste intégratif ou psychopraticien relationnel et multiréférentiel par exemple, ou encore thérapeute psychosomaticien) est tenu à ce travail approfondi ; il a d’autre part l’obligation de se former à l’exercice de la psychothérapie, dans l’approche ou les approches qu’il adopte en tant que méthodes psychothérapiques (psychanalyse ou Gestalt-thérapie, par ex.), non pas simplement à travers un savoir mais avant tout et d’abord à travers une pratique. Cette pratique fondamentale s’acquiert en expérientiel tout au long de cinq ou six années d’apprentissage en école privée, l’ancienne Nouvelle Faculté Libre (formation à la « psychanalyse intégrative ») fondée par Jean-Michel Fourcade, et le CIFPR (formation à la psychothérapie multiréfrentielle et relationnelle) fondé par Philippe Grauer, pour les formations les plus complètes.

Ainsi le psychopraticien est-il un professionnel de la relation d’aide dont le savoir-faire réside dans sa capacité à aider à travers son écoute et sa bienveillance, ses interprétations comme ses interventions, ses connaissances tout autant que son savoir-être.

Complémentaires aux savoirs du psychiatre ou du psychologue, les « soins » prodigués par le psychopraticien consistent en une aide apportée à toute personne qui vit une situation de souffrance ou d’inconfort et qui souhaite s’en sortir, à travers un accompagnement thérapeutique sérieux, bienveillant, et responsable et à partir de la relation privilégiée qui s’instaure entre le patient et le thérapeute.

Pour une pratique responsable

Je reconnais ainsi comme fondamentales les conditions suivantes d’exercice de mon métier :

  • Avoir effectué un travail suffisamment important sur soi, c’est-à-dire de façon très approfondie, par exemple en psychanalyse ou psychothérapie relationnelle. Pour bien voir, il s’agit d’avoir préalablement bien nettoyé ses propres lunettes…
  • Avoir suivi une longue formation théorique et pratique de haut niveau à l’exercice du métier de psychopraticien relationnel.
  • Etre inscrit, tout au long de l’exercice de son métier, dans un processus de supervision de sa pratique professionnelle.
  • Adhérer à une organisation professionnelle l’engageant déontologiquement : le respect d’un code de déontologie (pour ma part, je me réfère au code de déontologie de la SFPI, du SNPPsy  et de la SPI ).
  • Contribuer à clarifier son champ de pratique en sollicitant la reconnaissance par des pairs de la qualité professionnelle (titularisation/agrément).
© François Goudier